Le buzz qui avait été généré à propos de la pseudo découverte scientifique de l’effet des lettres transposées par formulation aléatoire de mots à partir d’anagrammes (renommée « typoglycémie » par les internautes) nous rappelle à quel point les phénomènes internet peuvent être bénéfiques en terme de SEO.
Le buzz autour de la « typoglycémie »
Lorsque j’écris ces lignes, que comprenez-vous ?
« Le phnémnoèe se prdouit lrousqe duex leettrs d’un mot (gééanreelmnt aepplé mot de bsae) chnaegnt de posiiton puor cerér une nvoullee chanîe de leettrs qui frome un nvoueau mot, un non-mot. »
Ce phénomène qui permet de lire des textes mal orthographiés constitués d’anagrammes générées aléatoirement a été appelé sur la toile « typoglycémie ». Wikipedia possède même une page (en anglais) sur le sujet, ce qui en fait un excellent cas d’école pour présenter ce que sont les phénomènes internet (ou « mèmes ») et leur utilité en SEO.
Des backlinks 100% naturels en masse
Ces mèmes, aussi étranges et sordides que soient certains d’entre eux, sont des moyens fantastiques de générer des backlinks de manière entièrement naturelle et organique. Ces événements particuliers permettent d’observer comment un buzz se propage sur le Web et de relever les différences entre campagnes massives de création de liens payants et liens organiques générés naturellement en masse. En examinant les backlinks qui sont crées à l’occasion de ces phénomènes, nous relevons en effet plusieurs caractéristiques qui les différencient des campagnes commerciales d’achats de backlinks :
- Les pages qui expliquent le phénomène en question n’ont généralement pas de backlinks topicalisés (liens dans la thématique) qui pointent vers elles. Simplement parce qu’il n’y a pas de pages qui traitent du sujet avant que celui-ci n’émerge sur le web. Les éditeurs qui pensent que l’info est amusante ou intéressante vis à vis de leur audience intègrent généralement des liens sur leurs sites de manière opportuniste. C’est certainement très différent de la façon dont Google détermine normalement la pertinence des liens obtenus, mais cela fonctionne néanmoins parfaitement dans ce cas de figure spécifique.
- Le texte d’ancrage n’est habituellement pas optimisé et souvent plutôt imprécis. Des ancres comme « C’est par ici », « En savoir plus » ou « Lire l’article » sont généralement utilisées pour pointer vers ces pages.
- Aucun site n’intègre de liens « sitewide » vers ces contenus. C’est plutôt un non-sens puisqu’ils correspondent à des événements par nature éphémères.
- Les volumes de backlinks augmentent généralement rapidement les premiers jours pour ensuite diminuer petit à petit au fil du temps. Les mènes sont souvent repris par une partie du web au début (surtout sur la blogosphère et les réseaux sociaux), des milliers de liens sont générés sur une courte période, puis s’en suit une période d’accalmie avant qu’un autre segment ou une autre actualité ne prenne le relais.
Pour ceux qui s’interrogent sur la façon dont Google repère les « modèles de génération de liens non naturels » pour les sites Web qui obtiennent de grand volumes de backlinks sur des courtes périodes, ce principe des mèmes est un élément de réponse plutôt concret.
Pour aller plus loin, voir également la page Wikipedia dédiée à l’effet de lettres transposées (en anglais)